Case Study

(sa)voir en alphabet braille image du main, smartphone

Ce qu’il faut savoir lorsque l’on parle de malvoyance et de média numériques.

Le choix du sujet

Pour commencer, il faut choisir un thème. Je commence donc à réfléchir à différents thèmes qui me plaisent bien et sur lesquels je pense que je pourrais travailler.

Une liste de 10 idées minimum est soumise ensuite à nos professeurs qui en sélectionnent les plus appropriés.

J’ai 2 sujets qui sont retenus. Le premier : repenser notre manière de voir et de comprendre la vérité selon différents philosophes et le second : quels sont les moyens que l’on peut mettre en place pour aider les personnes qui souffrent de handicaps visuels à être moins impactées quand elles visitent des pages internet.

Après avoir fait des recherches et réfléchi sur celui qui serait le plus intéressant à choisir pour mon travail, j’ai décidé de m’orienter vers le handicap car ce thème m’intéresse fortement. Je me suis alors posé différentes questions telles que

image de documentation

J’ai essayé ensuite de trouver des informations sur toutes ces questions ainsi que sur bien d’autres interrogations encore.

En effet, plus je faisais de recherches, plus de nouvelles questions venaient se rajouter à ma liste. Après avoir lu une quantitél de documents de toutes sortes sur le sujet, j’ai décidé de m’orienter vers la sensibilisation du handicap visuel à travers le web.

User Research

les 5W

Utilisation des 5 W , c’est à dire des 5 questions à se poser dont les réponses permettent de définir une première fois le projet :

La quête d’informations

Pour moi, la meilleure manière d’obtenir des informations détaillées consistait à rencontrer des personnes travaillant dans des organismes actifs dans le domaine du handicap visuel ainsi que des personnes directement concernées par le sujet.

J’ai donc décidé d’envoyer des e mails à différentes organisations belges et françaises pour récolter leurs points de vue et pour éventuellement pouvoir rencontrer des responsables. Mais le covid 19 a complètement bouleversés cette dernière partie de mon agenda.

J’ai obtenu des réponses de 2 organismes, l’Institut National des Jeunes Aveugles en France et La Ligue Braille en Belgique. Toutes deux ont été très à l’écoute de ma démarche et ont pu répondre à différentes questions que je me posais. J’ai pu en outre discuter avec le webmaster de la Ligue Braille qui m’a expliqué qu’il essayait au mieux de respecter différents points pour adapter la lisibilité d’un site internet aux personnes souffrant d’une déficience visuelle.

Il m’a aussi orienté vers différentes ressources. J’ai eu également une prise de contact avec une personne aveugle vivant en France que je devais rencontrer par vidéo. Malheureusement le rendez-vous virtuel prévu n’a pas pu se faire en raison du confinement car cette personne ne disposait des outils informatiques nécessaires qu’à son travail. Elle m’a dit que dès qu’elle retournerait travailler elle reprendrait contact avec moi.

La Rencontre

Le confinement étant devenu plus souple en juillet, j’ai eu la chance de pouvoir rencontrer une personne aveugle travaillant à la Ligue Braille et qui avait accepté de me recevoir dans les locaux de la Ligue.

Cette personne a commencé par m’expliquer le rôle de la Ligue Braille qui consiste notamment à outiller une personne de façon à lui permettre d’ être plus indépendante dans la vie de tous les jours.

Ensuite j’ai pu lui poser différentes questions que j’avais préparées sur base de documentations consultées au préalable, afin de mieux comprendre puis d’affiner le constat du cadre de l’accessibilité web aujourd'hui. Elle m’a tout d’abord montré différentes choses : utilisation de la tablette braille, manière de surfer sur internet, ou encore utilisation d’un ordinateur adapté.

L’interview s’est ensuite redirigée vers l’ accessibilité du web et la manière dont le numérique avait rendu la vie des personnes déficiente plus sociale . Les inconvénients liés au web ont également été abordés notamment l’abandon de l’apprentissage de l’alphabet braille et les difficultés rencontrées par des personnes âgées.

A la fin de cet entretien ma perception sur l’accessibilité avait changé démontrant également que les recherches et le questionnement de différentes personnes, ne valent pas une rencontre avec quelqu’un vivant un handicap au quotidien.

En effet, les documents trouvés sur le sujet ainsi que ma propre logique m’avaient conduit à la conclusion que la digitalisation de l’accès à l’information avait marginalisé de plus en plus les personnes souffrant d’un handicape visuel.

Or cette affirmation était à à nuancer grandement : le digital aurait en fait amené plus de confort de vie qu’il n’en aurait enlevé . Même si tout est loin d’être parfait, pour la majeure partie des personnes déficientes, le digital a permis une plus grande inclusion sociale

Nouvelle phase de recherche

Après cette interview j’ai continué mes recherches sur le sujet tout en ciblant plus les informations. Je les ai rassemblées dans un google doc en les triant par chapitre.

J’ai aussi commencé à rassembler des image en rapport avec le sujet et j’ai exploré quantité de banques d’image en ligne pour me constituer une solide documentation.

User journey :

Prototype papier

première image d'un prototype papier deuxieme image d'un prototype papier troisième image d'un prototype papier quatrième image d'un prototype papier cinquième image d'un prototype papier sixième image d'un prototype papier

Après plusieurs versions de prototype papier , j’ai fais tester cette version par mon amie qui m’a donné un feed back sur la navigation et l’utilisation des menus

Identité visuelle

Voice tone

sa)voir est un site web qui a pour objectif de faire faire un premier pas dans le monde de la sensibilisation au handicap visuel tout en gardant un certain aspect ludique

Les explications fournies donnent des informations générales sur le handicap visuel. Elles doivent être concises afin de ne pas perdre l’utilisateur dans une masse d’informations techniques.

Typographie et couleur

Après avoir effectué plusieurs tests avec des typographies différentes, mon choix s’est arrêté sur Nunito, une typographie légèrement arrondie qui s’adapte bien au web.

Comme il y a assez bien de texte sur mon site j’ai choisi une font size de base 18 combinée à un interligne de 1.5. de manière à laisser respirer le texte et l’utilisateur.

Il m’a très vitre semblé qu’une certaine sobriété serait mieux à même de convenir à mon sujet et mon choix s’est porté sur le noir et le blanc pour traduire la distinction entre le fait de voir et celui de ne pas voir ainsi que sur un gris pour la malvoyance. Pour faire contraster les éléments importants comme des titres ou des schémas, j’ai opté pour un bleu pastel .

illustration du choix de la typographie

Prototype

Prototype mobile

Visionner sur figma intégration mobile

prototype tablette

Visionner sur figma intégration tablette

prototype desktop

Visionner sur figma intégration desktop

Images et shémas

j’ai effectué une série de schémas sur illustrator pour enrichir mon contenu.

illustration de graphiques illustration de graphiques illustration de graphiques illustration de graphiques illustration de graphiques illustration de graphiques

En gardant toujours ma ligne graphique en tête, les schémas se sont simplifié au fil du temps pour ne garder que l’information principale à véhiculer.

J’ai retouché les images de fond sur photoshop et camera raw , en leur appliquant l’identité graphique. J’ai opté pour le noir et le blanc avec un léger filtre bleuté pour faire ressortir un peu de couleur

illustration du choix de la typographie illustration de photoshop

Intégrations

J’ai commencé par intégrer tout le site de base avant de procéder au différentes modifications esthétique ou de fonctionalités.

En juin j’ai effectué plusieurs tests pour la fonctionnalité qui consiste a simuler les différents formes de vision

En juin j’ai effectué plusieurs tests pour la fonctionnalité qui consiste a simuler les différents formes de vision

Comme la personne que j’ai interviewé m’ avait expliqué qu’une personnes déficiente visuelle ou aveugle surfait essentiellement avec la touche tab du clavier qui permet de faire des sauts de ligne, j’ai ajouté un petit menu de navigation à la touche tab pour faciliter l’accessibilité du site internet.

illustration du choix de la typographie

conclusion

A côté de l’aspect technique de la réalisation de ce site internet, j’ai appris beaucoup de choses dans le domaine de la déficience visuelle. Par exemple, je ne pensais pas qu’il existait une législation pour obliger les instances publiques à rendre leurs sites internet accessibles ou encore que le W3c comportait des normes de design pour faciliter l’accessibilité. J’ai également fait des rencontres très intéressantes qui m’ont beaucoup apporté. Enfin, j’ai découvert tout un monde en construction auquel j’aimerais bien contribuer à l’avenir.

Vidéo mobile